Rencontre avec Raphaëlle Rimsky-Korsakoff, directrice du Toboggan à Décines-Charpieu. Elle nous explique son parcours, ainsi que la direction artistique de la salle qu’elle dirige.
Propos recueillis par Hervé Troccaz.

Quelle est votre formation ?
Raphaëlle Rimsky-Korsakoff : ma formation est d’abord musicale. Ma mère était violoniste à l’Orchestre National de Lyon pendant plus de 40 ans. Je suis entrée à sept ans au Conservatoire National de Région de Lyon en classe à horaires aménagés en violon avec Françoise Chignec. En parallèle je prends des cours avec Nathalia Tolstaïa (soliste à l’Opéra de Lyon) et Valentina Korolkova (Conservatoire de Moscou). En 2002, j’obtiens mon diplôme de solfège avec mention. Puis, en troisième, je suis allée pour la première fois, voir une pièce de théâtre au TNP de Villeurbanne, Le malade imaginaire mis en scène par Gildas Bourdet avec Dominique Pinon. Ce fut une sorte de révélation ! Je voulais devenir comédienne. J’ai alors annoncé à ma mère que mon avenir passerait par le théâtre. En ce sens, j’ai suivi l’option théâtre du lycée à Saint-Exupéry. Puis plusieurs formations, des stages avec Ariane Mnouchkine, Yves Bombay, Alain Maratrat, Emmanuel Meirieu, Nicolas Gabion. Ou encore au TNP j’ai fait un stage sur La Jeanne de Delteil auprès de Christian Schiaretti. C’est durant cette période que j’ai rencontré les comédiens de la troupe du TNP.
Puis, plusieurs rencontres ont scellé votre parcours…
Raphaëlle Rimsky-Korsakoff : Laurence Besson souhaitait monter un cabaret autour de Jean Siméon intitulé Oui, ça va mal, je suis heureuse. Elle m’a demandé de composer la musique. N’ayant jamais fait de composition, cela a été un réel défi. Je me suis attachée à composer la ligne mélodique des chansons. Puis, une amie pianiste, Agathe Di Piro, s’est chargée des arrangements.
Suite à cette première expérience, Juliette Rizoud qui venait de créer sa compagnie La Bande à Mandrin, m’a demandé à son tour de composer les musiques de son premier spectacle Le songe d’une nuit d’été de Shakespeare en m’inspirant de l’univers musical d’Emir Kusturica.
Autre personnage important dans votre carrière, Victor Bosch…
Raphaëlle Rimsky-Korsakoff : Alors que j’effectuais une lecture dans un théâtre on m’a prévenu de l’arrivée d’un producteur. Je m’attendais à un « petit » producteur mais pas à quelqu’un de l’envergure de Victor. J’ai pris la connaissance de son parcours quelques secondes seulement avant de monter sur scène.
Suite à cette lecture, nous avons gardé contact, car il me voyait jouer un rôle sur un de ses projets. De la sortie de ma formation à 20 ans jusqu’ à mes 27 ans, j’ai eu la chance de pouvoir travailler sur différents spectacles. Puis sous les conseils de Victor Bosch, j’ai suivi une formation dans la médiation et l’administration culturelle à l’EAC. Dans le cadre de cette licence j’ai fait mon stage en tant qu’administratrice de la Cie de Juliette Rizoud en avril 2015 et je n’ai pas quitté Juliette avec qui nous avons formé un duo complice. En somme, les projets se sont enchaînés. Puis, Victor a repris contact avec moi en 2017 pour me confier à ses côté la direction du Toboggan à Décines-Charpieu. Et aujourd’hui, il m’a également permis de le suivre dans une nouvelle aventure au Théâtre Jean Vilar à Bourgoin-Jallieu.
“Raphaëlle Rimsky-Korsakoff : ll est également essentiel pour nous d’inciter les spectateurs à découvrir des créations et de susciter leur curiosité sur les compagnies locales et émergentes.”
Crédit photo : ©Michel Cavalca
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